Pourquoi connaître les distorsions cognitives ?
La connaissance nous apporte une forme de libération, d'autant plus importante lorsqu'il s'agit du fonctionnement de notre propre cerveau. Nos propres pensées peuvent avoir de lourdes conséquences sur nos vies. Eckhart Tolle disait : "Beaucoup de souffrance, beaucoup de malheur surviennent lorsque vous prenez chaque pensée qui vient dans votre tête pour la vérité."
Les travaux du docteur Beck sur les distorsions cognitives
Les distorsions cognitives sont un dysfonctionnement de la pensée logique. On ne retient de la situation que les aspects négatifs, ce qui engendre des réactions émotionnelles (dépression, colère, peur) et comportementales (agressivité, évitement, addictions).
Les cinq distorsions cognitives principales
Voici cinq distorsions cognitives identifiées par le docteur Beck :
1. L'indifférence arbitraire : tirer des conclusions hâtives, généralement négatives, sur la base d'informations non fiables, comme par exemple le fait de dire :"Les autres vont trouver ce que je fais sans intérêt." On croit être capable de lire dans les pensées d'autrui et/ou de faire des prédictions négatives et les considérer comme vrai.
2. L'abstraction sélective : concentrer son attention sur un détail en faisant abstraction du contexte, ce qui fait qu'on va perdre la forme, la signification globale de la situation. Là encore le détail sera négatif et défavorable.
3. La pensée dichotomique : (principe du tout ou rien), il n'y a pas de nuance dans le jugement, par exemple "Si je n'ai pas de Rolex à 50 ans c'est que j'ai raté ma vie..." ( Toute ressemblance avec une certaine citation, ne peut être que fortuite...).
4. La surgénéralisation : tirer une conclusion générale, négative, sur soi-même à partir d'un ou quelques événements passés, par exemple lors d'une rupture ou d'un refus que ce soit en amour, au travail,... et de se dire de toute façon je suis nul dans tout ce que je fais à ce niveau-là.
5. L'exagération : dramatisation d'une erreur commise ou minimisation de nos points forts.
La disqualification du positif
J'ai voulu rajouter un dernier point : la disqualification du positif. C'est-à-dire que l'on va inverser quelque chose de positif en négatif, comme par exemple lorsque l'on reçoit un compliment et que l'on va se dire que c'est juste pour nous faire plaisir, que ce n'est pas vrai.
Conclusion :
Des distorsions cognitives, nous en faisons tous à un degré plus ou moins élevé. Maintenant que vous en connaissez quelques-unes, j'espère que vous prêterez plus d'attention à ce que vous pensez et comment vous le pensez. Parlez-vous avec plus de bienveillance, acceptez que l'on puisse faire une erreur, prenez les compliments pour ce qu'ils sont, et non pas en interprétant la pensée de l'autre, vous n'êtes pas l'autre et ce n'est pas non plus parce que vous n'aurez pas de Rolex à 50 ans que votre vie sera nulle. De se parler avec bienveillance demande un effort au début mais ce que vous y gagnerez sera sans commune mesure, le respect de vous-même, de ce que vous êtes, et ce même dans vos moments de faiblesse.