L’hiver, période de dormance pour les arbres, est souvent perçu comme une phase de mise en veille. On imagine que l’arbre, dépourvu de feuilles, se met en pause pour se protéger du froid. C’est vrai, mais ce n’est pas tout.
La Dormance : Un Repos Actif
Durant l’hiver, l’arbre stoppe sa croissance, mais il ne reste pas inactif. Il “s’endurcit”, augmentant la tolérance de ses tissus et cellules au froid. Il répare et crée des vaisseaux transporteurs de sève brute, et empêche la formation de bulles d’air dans ses vaisseaux lors des cycles de gel-dégel.
Si l’arbre n’a pas connu trois à quatre semaines de températures inférieures à 7 degrés, il ne peut pas commencer sa phase de croissance lente, appelée écodormance. Cette phase ne prendra fin que lorsque l’arbre aura accumulé suffisamment d’heures chaudes, supérieures à 7 degrés. C’est alors que la croissance des bourgeons peut commencer… à condition que l’arbre ait bien travaillé lors des étapes précédentes.
L’Arbre en Dormance : Une Source d’Inspiration
Ces différentes phases de la vie d’un arbre sont très inspirantes pour notre développement personnel. Nous aussi, nous vivons des cycles. Dans nos moments de ralentissement, comme en hiver, nous devons faire un travail sur nous-mêmes. N’est-ce pas le moment idéal pour une introspection ?
“S’endurcir” pour augmenter la tolérance de ses tissus et cellules au froid : Apprendre de nos expériences pour mieux nous protéger et augmenter notre seuil de tolérance.
Réparer et créer des vaisseaux transporteurs de sève brute : Prendre soin de notre corps, lui apporter de la nourriture physique, intellectuelle et spirituelle. À chaque nouvel apprentissage, nous créons de nouveaux réseaux neuronaux.
Empêcher la formation de bulles d’air dans ses vaisseaux : Apprendre à gérer les événements extérieurs pour qu’ils ne s’inscrivent pas dans notre corps.
Il est peut-être nécessaire de comprendre que cette phase d’écodormance, ces moments de froid et de ralentissement, sont salutaires. Ils durent un certain temps, qui dépend du travail que nous avons à faire sur nous-mêmes. C’est de l’extérieur que viendra le signal de l’éclosion, lorsque les conditions seront suffisamment clémentes.
Chaque temps a son importance. La patience est la clé de tout, non pas dans l’inaction apparente, mais bien dans l’action de la dormance.
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