Le développement personnel, bien qu’efficace, a ses limites. Il est essentiel de comprendre que notre échec ou notre réussite ne dépend pas uniquement de nos efforts individuels, mais aussi du contexte social dans lequel nous évoluons.
Nous vivons dans une société qui valorise l’idéologie méritocratique, où les responsabilités sont attribuées en fonction de l’intelligence et des qualifications. Cette idéologie suggère que si nous échouons, c’est de notre faute, que ce soit à cause de relations défaillantes, de problèmes psychologiques, ou d’un manque de motivation. Cependant, nous ne sommes pas seulement des individus, nous sommes aussi des membres d’une société, et cette société a une influence sur nous.
Prenons l’exemple des personnes en position de pouvoir élevé et faible. Les personnes en position de pouvoir élevé sont indépendantes et ont un contrôle important sur leur environnement. Leur monde est perçu comme moins menaçant, ce qui leur donne un état mental plus positif. À l’inverse, les personnes en position de pouvoir faible dépendent des autres et ont peu de contrôle sur leur environnement.
En 2010, Guinote et ses collègues ont développé la théorie du focus situé. Ils ont montré que les personnes en position de pouvoir élevé se concentrent sur leurs objectifs, ignorant les distractions, tandis que les personnes en position de pouvoir faible répartissent leur attention entre leurs objectifs et les distractions. Cela signifie que les personnes en position de pouvoir faible doivent faire attention à plus de choses, ce qui rend le traitement de l’information plus lourd.
Ces caractéristiques sociales du pouvoir ont un effet sur le fonctionnement mental, affectif et perceptif des individus. C’est pourquoi il est essentiel que le coaching en développement personnel prenne en compte l’écosystème dans lequel la personne évolue.
Cependant, il y a deux points positifs à tirer de cette théorie du focus situé. Le premier est une technique que l’on peut utiliser lorsque l’on est en position de pouvoir faible et que l’on veut se concentrer sur une tâche à accomplir. Cette technique, appelée induction du haut pouvoir, consiste à se visualiser en train de réussir ou à se remémorer un épisode de réussite. Le deuxième point positif est que l’état de pouvoir faible peut être une force, car notre attention englobe plus de choses, ce qui peut nous permettre d’anticiper des événements et de prendre en compte plus d’éléments.
Que l’on soit en position de pouvoir élevé ou faible, il est toujours plus constructif de travailler ensemble en coopération plutôt que dans une lutte de pouvoir. Le développement personnel est précieux pour faire ressortir le meilleur de chaque personne, sans oublier le contexte dans lequel elle évolue.
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